Les réseaux sociaux restent une invention récente dans notre histoire. Nous les utilisons depuis moins de 20 ans. Si l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale a toujours été suspecté, que savons-nous du sujet, aujourd’hui en 2021 ? Un article de la World Wide Web Foundation revient sur les connaissances actuelles à ce sujet.
Un de vos proches a-t-il souffert à cause des réseaux ? Pensez à leurs poser la question, beaucoup de personnes le cachent. Pouvons-nous nous permettre de rester passifs devant cette évolution technologique galopante ?
Un lien de plus en plus évident
Toutes les études scientifiques vont dans le même sens : les réseaux sociaux ont un impact sur notre santé mentale, spécifiquement celle des adolescents.
Dans The Lancet, une étude menée sur des enfants de 28 pays de l’OCDE a identifié les principaux symptômes du mal-être psychique des enfants provoqués par les réseaux sociaux : manque de sommeil, le harcèlement en ligne et la mauvaise image de son corps.
En Angleterre, la plus grande étude à ce sujet menée sur 500 000 enfants place la santé mentale comme la première préoccupation des enfants du pays. 1 enfant sur 5 déclare ne pas se sentir bien psychologiquement. L’étude note également une surreprésentation des filles qui sont plus touchées que les garçons par les problèmes de harcèlement en ligne.
Comment répondre à ces problèmes ?
L’article de la World Wide Web Foundation propose ces pistes :
- Le financement des initiatives pour protéger les enfants. Le chercheur Nathaniel Counts recommande aux autres pays de s’inspirer du programme du gouvernement américain qui finance des projets travaillant à résoudre cette problématique directement avec l’industrie de la santé.
- Éliminer le besoin de validation sociale. Selon le psychologue Jonathan Haidt, le problème ne serait pas que les enfants utilisent les réseaux sociaux et internet, mais que ces plateformes encouragent les enfants à exposer leur vie privée en ligne en s’exposant aux critiques de leur entourage dans un besoin de validation sociale. Selon lui, les enfants ne devraient pas être autorisés à poster de photos en ligne, ni à recevoir de jugements de la part de leur entourage avant l’âge de 16 ans.
- Établir un code de conduite sous la forme de lois. L’article cite l’exemple du Online Harms Bill en Angleterre, que nous pourrions rapprocher de la tentative française connue sous le nom de « Loi Avia ».
Le doute sur le lien entre les réseaux sociaux et les problèmes de santé mentale n’est plus permis : il s’agit maintenant de résoudre ce problème. C’est aussi notre mission chez Qwice de nous engager dans cette démarche, notre responsabilité collective est d’agir chacun à notre niveau.